samedi 25 février 2012

le nouveau concept showroom-boutique : une évolution logique


Par Stephen Dastugue


Parler de ce nouveau concept, c’est développer l’idée que la boutique est avant tout une vitrine. On ne parle plus d’un espace de vente, mais plutôt d’un showroom, c’est ce qui est mis en avant. 
En fait, on  reprend l’idée de la vente en ligne pour l’appliquer au magasin. C’est à dire que le client va commander, via une tablette numérique, ce qui lui plaît dans l’offre présentée en magasin, et recevra son achat directement chez lui, dans les 48H, de sorte qu’il repart sans rien, car la boutique n’a pas de stock. Dans ce concept donc, le vendeur devient un conseiller en shopping. Autrement dit, il renaît comme «personal shopper». Ces derniers sont apparus dans les années 2000, ils sont présents dans les grands magasins, c’est un service offert à la clientèle, ou sinon ils exercent leurs activités en indépendant , en offrant leur service depuis internet.              
La société Desigual fait de cette idée showroom-boutique, son nouveau concept, avec l’ouverture à Barcelone, au 33 de la rue Casp . 1200 articles y sont présentés dans 25 ambiances différentes. Mais quels sont les avantages que cette marque a pu trouver à développer cette idée ? 
C’est certain, elle y a vu, une évolution logique, j’en parle un plus loin, mais concrètement pour elle, ça lui permet d’obtenir des coûts de fonctionnement plus bas, car un stock coûte cher, c’est une vraie gestion, il prend de la place et la marchandise la plupart du temps dort. Enfin, puisque le vendeur se présente davantage comme un conseiller shopping et moins comme un vendeur, on peut imaginer un client plus détendu qui, de fait se laissera peut être plus «convaincre». Pour ce dernier justement,  par rapport à son achat sur le web, il voit ici le vêtement sous tous les angles, il peut le toucher et même l’essayer. S’ajoute à cela le fait que le client repartira sans être encombré de plusieurs sacs ce qui lui permet d’être discret, de ne pas afficher son shopping, de rentrer de sa pause déjeuner au travail sans constater les regards envieux et enfin d’être en confiance dans la rue et pouvoir plus se concentrer sur son sac a main et sa propre personne. On voit bien l’interaction qu’il y a entre la boutique physique et le e-commerce, c’était la conclusion de mon article sur : «L’impact du commerce en ligne sur la boutique retail», on reprend dans ce nouveau concept ce qui a fonctionné sur le net pour le faire évoluer. D’ailleurs, avec un peu de recul, ça paraît très logique et inévitable. Ce nouveau concept permet de répondre aux limites qu’impose internet. A présent que le consommateur s’est habitué a dépenser en ligne et recevoir son article par la poste, afin de lui apporter plus de services, quoi de mieux que de le faire en magasin de rue. Face à ce qui pourrait être le prochain grand changement de comportement du consommateur, le web réagit déjà en inventant l’agent virtuel intelligent.  Ca consiste à assister le client sur le net. Concrètement, Les internautes ne veulent plus attendre pour avoir une réponse à leur question. L’agent virtuel apporte une réponse immédiate à leurs questions 24h/24 et 7j/7 sur de nombreux sujets (demandes d’informations sur les services ou les produits du site, aide à la navigation, assistance à l’achat – du suivi de commande à l’après-vente,...). Ca permet d’humaniser le site internet quand il en est doté et d’offrir au client une meilleure expérience de sa consultation sur le site.
Mais nonobstant cette évolution qui se veut logique, est-ce pour autant l’avenir ?       

En juin 2009 ouvrait à Paris dans son premier arrondissement au 3 rue du jour, le showroom-boutique Little Fashion Gallery et l’on sait depuis, que la boutique gagne toujours plus de clients. Alors nul doute que cela en séduise certains mais, de là à faire l’unanimité je doute, même si les marques y trouvent de nombreux avantages.

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