Fini le temps, où l’on découvrait les collections de mode, à travers leurs défilés, réservés à leurs clientèles élitistes, où les yeux emplis des dernières créations on rentrait chez soi émerveillé.
A présent, les collections se dévoilent plus seulement sur les podiums, mais sur davantage de supports, comme la presse écrite avec ses nombreux magasines spécialisés sur la mode, la télévision qui relaye les défilés, y consacre des émissions, voire même une chaine télévisée (Fashion TV), et plus encore avec internet.
Les marques ont amplement participé à ce phénomène et aujourd’hui elles ont toutes investi la «toile» en créant entre autres leur site internet.
Il en découle que la mode a été un sujet privilégié pour tous les supports, et fût traitée de différentes manières, mais il est un objectif qui a perduré tout au long du processus, celui d’éduquer le public.
Et nul doute qu’à l’heure du "fastfood", de la surconsommation, du tout-jetable, l’homme de la rue est alerte des tendances, en termes de coupes, de couleurs et de matières, si bien d’ailleurs qu’il est capable de savoir quel produit exactement il va trouver chez telle marque et à quel prix, au préalable, il aura même mis la marque et son produit en concurrence. Sa connaissance s’étend donc aux produits précis qu’il convoite.
La marque se voit dotée de clients éduqués, plus ou moins volontairement.
Il reste, qu’à l’heure du bilan et des crises économiques, certains effets pervers se font connaitre.
N’est-il pas vrai que certains clients soient plus informés, sur la collection d’une marque, que le propre vendeur de celle-ci ?
Par soucis d’économie, de marges, certaines griffes confient la vente, à du personnel sous qualifié, usant même des stagiaires, on en trouve aussi dans les équipes commerciales, c’est un fait. Or, un client éduqué, c’est un client qui devient méfiant, qui remet en cause la parole du vendeur, les valeurs de la marque et le prix...
N’est-il pas vrai que d’aucuns sauront, avant même d’entrer dans les enseignes, exactement ce qu’ils veulent ?
Toujours en raison des restrictions de budget, lors des commandes, le produit se trouve très vite épuisé, comment alors satisfaire le client ou sinon l’aiguiller sur un autre produit, quand ce dernier s’était convaincu de son désir au préalable, c’est presque impossible. Je préconise alors, d’approcher la vente d’une toute autre manière, pour pratiquer une vente personnalisée, mais ceci fera l’objet d’un prochain article.
Pour conclure il ressort, que pour les marques, il est primordial qu’elles ne perdent pas de vue, que leur force de vente est très importante, et qu’elles doivent donc la professionnaliser au maximum.