lundi 16 avril 2012

Trading Up at The Bon Marché : For Which customers ?

Stephen Dastugue


Lorsqu’on observe l’évolution des grands magasins parisiens, depuis 3 ans maintenant, on constate une orientation très luxe de leurs départements ( voir l’article:  le marché du luxe se paye Paris).
Cette tendance s’explique d’une part, du fait que, le marché du luxe se porte très bien. Les indices laissent entendre qu’au pire ce marché verra sa croissance ralentir. Et d’autre part, du fait d’une clientèle étrangère riche, toujours plus nombreuse, portée par le tourisme chinois pour l’essentiel.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les Galeries Lafayette Haussmann ont développé leur département accessoires, car c’est là que se concentrent en grande part, les ventes pour les touristes. Ainsi, ce département se voit doté d’un étage supplémentaire, c’est énorme et à l’inverse l’offre textile perd du terrain.
En terme de bénéfices et pour coller à sa clientèle, c’est bien vu ! 
Il n’y a rien à redire à cela, sinon qu’un constat reste à faire : la clientèle française, donc locale, déserte, à présent, ce temple de la Mode que sont les Galeries Lafayette.
En effet, l’affluence de cette clientèle étrangère est telle qu’elle ne permet plus à la française de se sentir à l’aise et donc d’acheter, alors fort de ce constat, les galeries ont décidé de miser sur les riches touristes.
Alors abandonner de la sorte une clientèle qui a toujours porté ce magasin, c’est dangereux, voire même suicidaire. Qu’arrivera t-il quand une autre enseigne "tirera mieux la couverture vers lui ?" on le sait la guerre fait rage entre les grands magasins ou encore, si tout bonnement cette clientèle, tant prisée, se met à préférer l’univers des petits commerces qui eux les reconnaissent ?

Aujourd’hui, il est un lieu à Paris qui fait sa révolution, en s’inscrivant dans cette évolution de modernisation vers le luxe. Il s’agit du Bon Marché. 
Dès lors, je leur conseillerais trop de prendre garde à leur clientèle locale, qui représente aujourd'hui encore, 80 % de son chiffre d'affaires. Car s’il est bien un magasin qui est riche de celle-ci, c’est bien lui. A mon sens, ce point constitue leur véritable challenge.
Alors si cet article parvient jusqu’à son directeur, qu’il sache que je suis tout prêt à l’accompagner, dans son  processus de modernisation et faire que la clientèle étrangère, soit toujours plus attirée à s'y rendre, tout en permettant à la clientèle de Saint-Germain, voire de Paris, de prendre toujours autant de plaisir, à faire son shopping  au Bon Marché.

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